Dans les dernières années, la relation amoureuse a beaucoup évolué. Il n’y a pas si longtemps, pour vivre en couple il fallait se marier, le divorce était tabou et les célibataires étaient étiquetés vieux garçons et vieilles filles ! La vie amoureuse de nos jours se décline en différentes nuances : fréquentations, « friends with benefits », conjoints de fait, marié, couple ouvert, échangisme, etc. Face à cette réalité, vous avez peut-être des questionnements sur la façon d’arriver à être bien, que vous soyez célibataire ou en relation [1]. Le présent article vous donnera quelques pistes pour y voir plus clair.
Le type de relation amoureuse et vos besoins
Pour trouver une relation qui vous convient, vous devez d’abord savoir ce dont vous avez besoin. Trop de gens se retrouvent dans des relations insatisfaisantes, car ils ne se connaissent pas suffisamment pour choisir en fonction de leurs besoins.
Identifiez vos valeurs ;
Soyez conscient des valeurs que vous portez, que ce soit concernant la fidélité, l’honnêteté, la vie familiale, les croyances religieuses, la gestion de l’argent, etc. Une grande importance devrait être accordée à la similitude des valeurs puisque les valeurs sont peu susceptibles de changer au cours d’une vie. Évitez donc le piège de choisir quelqu’un qui ne partage pas vos valeurs en espérant qu’avec l’amour et le temps, il ou elle les changera pour vous !
Comprenez vos besoins relationnels ;
En amour, chaque personne diffère au niveau de ce dont elle a besoin (niveau d’intimité, compréhension mutuelle, partage du vécu, sécurité, fréquence des contacts…). Prenez le temps de vous demander ce dont vous avez besoin en relation afin d’éviter des relations insatisfaisantes. Un truc ? Pensez à vos relations avec vos amis et tentez de découvrir ce qui fait qu’une relation vous satisfait. Choisir une personne qui partage les mêmes besoins et aspirations relationnelles augmente les chances que vous soyez heureux en relation.
Chaque couple est différent. Chacun avec ses qualités, ses défauts, son éducation et ses expériences nourrit une histoire d’amour unique. S’il n’y a pas de chemin prédéfini pour la construction d’une relation amoureuse, il semblerait que tous les couples, sans exception, passent par trois étapes distinctes, plus ou moins longues [2] [3] :
La communication dans la relation amoureuse
La communication est un moyen privilégié pour établir des relations. Elle joue donc un rôle capital dans l’établissement d’un lien positif et nourrissant. Pourtant, ce n’est pas toujours facile de communiquer en couple.
Pour communiquer de façon constructive :
- Gardez un équilibre entre l’écoute et la parole [4].
- Prenez le temps de reconnaître le vécu de l’autre [4].
- N’essayez pas d’être deviné, nommez votre vécu et vos besoins clairement.
- Soyez attentif aux gestes, aux postures, au ton de voix et aux regards que vous posez sur l’autre lorsque vous communiquez car le message non verbal constitue près de 90% du message capté par l’autre [5].
- Considérez les différences hommes/femmes quant à la façon de communiquer. L’homme s’exprime parfois davantage par ses actions, par sa présence, alors que la femme aime souvent que les mots clarifient plusieurs aspects de la relation. Considérer les deux styles de communication ne fera que rendre la relation plus riche.
Les conflits & les freins
Inévitablement, dans une relation amoureuse, il y a des conflits. A vrai dire, c’est tout à fait normal. Sur des sujets tels le budget, l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle ou encore la sexualité, il est possible qu’il y ait des divergences. Mais savez-vous que ce n’est pas le nombre de conflits qui prédit si le couple restera uni à long terme ? L’attitude des partenaires est un meilleur prédicteur de longévité relationnelle [6]. Les membres des couples solides font preuve de respect et de considération même durant les périodes de conflit. Ils évitent la critique de l’autre, le mépris, la position défensive qui mène à se justifier à tout prix et le mutisme qui consiste à se fermer complètement à l’autre. Ces comportements défensifs amènent beaucoup de négativité dans le couple. C’est alors que la séparation devient plus envisageable, car lorsqu’on se sent submergé par la négativité, les sentiments amoureux diminuent et on se détache de son partenaire pour se protéger. C’est l’accumulation de conflits de la sorte qui peut s’avérer risquée pour une relation. L’important lors d’un conflit est donc de conserver une attitude respectueuse, de discuter avec ouverture, d’essayer de parler au «je» (le « tu » tue) et d’écouter avec empathie en faisant l’effort d’essayer de comprendre la position de l’autre [7] .
La sexualité et intimité
La sexualité au sein d’une relation amoureuse est très importante, même centrale. A vrai dire, elle constitue une zone d’intimité importante, l’intimité comme nous l’avons vu précédemment étant au cœur du développement d’une relation. Aussi la fréquence des rapports sexuels importe peu, tant que les deux partenaires ont la même vision de la sexualité et qu’ils sentent que leurs besoins sont satisfaits. En effet il est normal que la sexualité ne soit pas vécue à la même intensité durant toute la durée de la relation. Pour maintenir votre vie sexuelle vivante, Salomé et Galland (1993) insistent sur l’importance de partager ses désirs à l’autre. Effectivement des partenaires peuvent avoir des désirs différents. Par exemple, ces désirs ne sont pas toujours exprimés clairement, ce qui cause beaucoup de souffrance et de malentendus dans la relation. De sorte que le silence empêche la spontanéité et cause plus de conflits que la mise en mots, même si parler peut faire peur de prime abord [8]. Avant tout, il est primordial qu’un désir soit entendu et respecté, sans nécessairement être satisfait, car nier son propre désir ou celui de l’autre a souvent de lourdes conséquences sur la relation. Voici un exemple de formulation pour arriver à ouvrir la communication dans la sphère sexuelle : « Je vois bien que tu voudrais…, mais moi ce soir je n’ai pas le même désir. » [9]
La relation perçue comme un jeu
Alors que nombreux sont ceux qui estiment que le bien-être du couple demande beaucoup de travail, certains considèrent au contraire qu’il faut voir la relation comme un grand jeu [10]. Le « travail » implique quelque chose comme une obligation. « Pour fonctionner, une relation demande du travail ». C’est en tout cas ce que recommandent de nombreux experts du couple. Pour la sociologue Deborah Cohan, les relations amoureuses ne devraient pas être associées à une corvée comme peut l’être le travail. « Lorsque j’entends dire que les relations demandent beaucoup de travail, je me sens accablée et fatiguée » [11]. Le travail implique quelque chose que nous devons faire, en particulier pour atteindre une sorte de résultat désiré à court et à long terme. » Il serait donc temps d’arrêter de travailler sur notre couple et de commencer à l’imaginer comme un jeu.
Le jeu implique la liberté, l’expérimentation, l’aventure, la spontanéité et la créativité. C’est le fait de savoir que l’on présume le meilleur de son partenaire. Lorsque chacun des partenaires présume le meilleur de l’autre et n’est pas dans l’attente constante de preuves et de démonstrations, la relation quitte le champ lexical oppressant du travail pour expérimenter à deux le côté divertissant du jeu. Faire confiance à notre côté joueur et l’insuffler dans la relation la rend plus légère et plus libre, sans continuellement se questionner sur la fiabilité de la relation. Les comportements ludiques tels que surprendre le partenaire, raconter et rejouer des expériences communes avec le partenaire ou créer ensemble de nouvelles expériences contribuent souvent au bonheur et à la longévité des relations, résume Alexis Monnier, Love coach.
La relation amoureuse n’a pas d’âge
L’expérience de la vie révèle que le processus et l’expérience de tomber amoureux et d’établir une relation amoureuse passionnée ne se limite pas aux adolescents ou aux jeunes adultes, mais peut advenir à n’importe quel moment de la vie [12]. Ces choses peuvent s’observer auprès de couples de plus de soixante ou soixante-dix ans, et probablement même au-delà.
Tout d’abord, l’intensité de l’expérience érotique de ceux qui tombent amoureux dans la seconde moitié de la vie est remarquable. Ainsi de fréquents témoignages d’adultes dans les 50, 60 et 70 ans indiquent que les expériences sexuelles trouvées dans leur nouvelle relation restaient inégalées par leurs expériences précédentes, même satisfaisantes. Les premières rencontres d’un nouveau couple sont souvent marquées par la timidité et l’insécurité. Notamment par les craintes typiques des femmes de ne pas être assez attirantes. En particulier de montrer la marque des ans à travers les modifications corporelles. Mais aussi leurs craintes de décevoir un nouvel amant par quelque inhibition sexuelle qu’elles éprouvent encore ou craignent d’éprouver à nouveau. De même les hommes éprouvent des soucis semblables, craintes à propos de leur puissance. La crainte de décevoir une femme pouvant avoir eu d’autres expériences sexuelles gratifiantes. Egalement, les craintes concernant leur aspect physique qui reflète leur âge.
Divergences
Mais là apparaît une nette divergence entre les couples sains et ceux qui présentent des mécanismes de défense dysfonctionnels contre des blessures narcissiques ou des tendances masochistes. Ces personnes, et cela n’a rien de surprenant, se rétractent sur un mode défensif quand leur sécurité est mise à l’épreuve. Elles dévaluent le partenaire, ressentent un nouvel engagement comme une invasion et une perte d’autonomie. Ou elles se mettent à éprouver du ressentiment à l’idée de s’impliquer dans des relations existentielles « complexes » d’une autre personne ayant une expérience de la vie à la fois complète et différente. Ainsi certaines personnes tendent à répéter leurs compulsions inconscientes à ruiner la nouvelle relation par leurs demandes intempestives ou par leur hypersensibilité à toute déception, par leur adhésivité infantile ou encore la poursuite d’attitudes sexuellement refoulées, rationalisée sous la forme d’un rejet conventionnel de l’érotisme à un âge avancé.
Les couples sains,
Par contre, ces couples peuvent avoir une expérience nouvelle et inattendue d’ouverture mutuelle. Ils manifestent une tolérance réciproque à l’égard de leur propre insécurité initiale. Ainsi ils peuvent développer leur aptitude à partager leurs sentiments d’insécurité avec un partenaire aimé. Le sentiment initial d’insécurité et la timidité tendent à se résoudre rapidement par l’empathie et la compréhension mutuelles. La relation peut évoluer en une expérience sexuelle intense et remarquablement libérée qui tolère l’intégration de la sexualité dans leurs jeux sexuels, leurs fantasmes et leur « activité ».
L’intensité de l’amour romantique persiste à travers toute l’existence et permet de transformer la réalité quotidienne en un paradis privé. Dans le cas de personnes avec une maturité émotionnelle, l’amour romantique dans les années tardives peut être aussi excitant et sexuellement plus libre et plus gratifiant, émotionnellement plus complexe et enrichissant qu’à des stades antérieurs de la vie amoureuse.
Bien-être
Une relation amoureuse, qu’elle soit de type fréquentation, sexuelle, de couple ou d’amitié, est un lieu de partage et d’intimité. L’important n’est pas le type de relation que vous vivez, mais plutôt comment vous vous y sentez [13].
C’est dans cet esprit que nous avons créé le Love Profil ®, afin de mieux se connaître, quel que soit votre âge, que vous soyez en couple ou à la recherche d’un partenaire. Ainsi le Love Profil ® s’établit sur la base de 3 axes et 4 questionnaires :
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- Vos besoins (T1)
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- Votre communication (T2)
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- Vos freins (T3 et T4)
Le Love Profil® vous aide à mieux vous comprendre et à mieux comprendre votre (futur) conjoint.
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Sources
[1] Thibault M. (2013), Les relations amoureuses, Université de Sherbrooke
[2] Lee, J. A. (1973). Colours of Love: An Exploration of the Ways of Loving. Toronto : New Press.
[3] Sternberg, R. J. (1986). A triangular theory of love. Psychological Review, 93(2), 119-135. doi:10.4135/9781412956253.n591
[4] Salomé, J. & Galland, S. (1993). Aimer et se le dire. Québec, QC : Les Éditions de l’Homme.
[5] Tournebise, T. (2001). Assertivité : L’affirmation de soi dans le respect d’autrui. Repéré à http://www.maieusthesie.com/ nouveautes/article/assertivite.htm.
[6] Courtois, M. (n.d.) Les secrets des couples qui durent… (et qui sont heureux). Sensuelle, 20. Repéré à http://ddata.overblog.com/xxxyyy/1/98/88/38/Documents-PDF/lessecretsdescouplesquidurent.pdf.
[7] Psychomédia (2006, Mars). Les conflits dans les relations de couple, partie 2. Psychomédia. Repéré à http:// http://www.psychomedia.qc.ca/couples/les-conflits-dans-les-relations-de-couple-partie-2.
[8] La société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC), (2012). Ma Sexualité.ca « Ma relation saine ».
[9] Vidal Graf, S. & Vidal Graf, C. (2011). La vie sexuelle défaillante ? Comment en parler. e-sante.fr Repéré à https://esante.fr/.
[10] Leboyer L. (2023), Relations amoureuse : il faudrait les voir comme des jeux, selon un psychologue, Psychologies.com
[11] Cohan D. J. (2023), Why the best relationships are paly, not work”, Psychology Today.
[12] Fresnel, H. (2011). Avons-nous vraiment envie d’aimer ? Psychologies.com, Repéré à http://www.psychologies.com/Couple/ Seduction/Tomber-amoureux/Articles-et-Dossiers/Re-tomber-amoureux/Avons-nous-vraiment-envie-d-aimer/10-Nous-sommesprogrammes-pour-tomber-amoureux.
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