L’erreur de Descartes – l’âme et le corps
L’erreur de Descartes
L’erreur de Descartes est un livre d’Antonio R. Damasio (Médecin, professeur de neurologie, neurosciences et psychologie – université de Caroline du Sud) – 1995
La question des émotions avait été ignorée au XX° siècle par le béhaviorisme, la révolution cognitiviste et les neurosciences. Seule la psychanalyse ne l’a jamais oubliée. Damasio avance l’hypothèse, à travers ce qu’il appelle les marqueurs somatiques, selon laquelle l’émotion participe à la raison. Ainsi elle peut assister le processus du raisonnement au lieu de nécessairement le déranger. A ne pas confondre avec la notion de suivre son corps au lieu de sa raison, pour que tout aille mieux. Extrapolation qui a été faite par certains suite à la publication de son ouvrage.
Ainsi le raisonnement effectue la même chose que ce qu’accomplissent les émotions, mais de manière consciente. Pourtant dans certaines circonstances, penser peut être bien moins avantageux que de ne pas penser. Et les émotions peuvent à elles seules résoudre bien des problèmes que pose notre environnement complexe. Mais pas tous, et les solutions qu’elles offrent peuvent aussi être contre-productives.

L’intuition, c’est tout simplement de la cognition rapide.
En d’autres termes, l’émotion joue un rôle dans l’intuition, processus cognitif rapide grâce auquel nous parvenons à une conclusion sans avoir conscience de toutes les étapes logiques qui y mènent. La qualité de l’intuition dépend de la façon dont nous avons raisonné par le passé. La façon dont nous avons classé les événements de notre expérience passée en relation avec les émotions qui les ont précédés et suivis.
Premièrement, les systèmes cérébraux qui sont conjointement engagés dans l’émotion et la prise de décision sont impliqués en général dans la gestion de la cognition sociale et du comportement.
Deuxièmement, la capacité d’exprimer et ressentir les émotions, de concert avec les mécanismes physiologiques « cachés » qui la sous-tendent, nous aident à accomplir cette tâche redoutable consistant à prévoir un avenir incertain et à programmer nos actions en conséquence. Exprimer et ressentir des émotions n’est pas un luxe. Cela nous permet de nous orienter par rapport à nos dispositions internes. Puis cela nous aide à communiquer aux autres des indices qui peuvent aussi les aiguiller dans leur interaction avec nous.
Enfin troisièmement, les phénomènes mentaux ne peuvent être pleinement compris que dans le contexte de l’interaction de la totalité de l’organisme avec l’environnement. Effectivement le cerveau et le reste du corps constituent une entité globale. Ainsi le fonctionnement intégré est assuré par des circuits de régulation neuraux et biochimiques mutuellement interactifs (systèmes endocrinien, immunitaire et neuraux). Ce même organisme interagit avec l’environnement en tant que tout.
Le cerveau
Notre cerveau a la capacité de faire des estimations à partir de connaissances incomplètes. Pourtant l‘étude de patients atteints de certaines lésions cérébrales frontales, tel que Elliot, indique un changement de comportement et de personnalité avec des prises de décisions malheureuses. Ces personnes gardent leurs facultés mentales intactes en apparence. Néanmoins elle présentent des prises de décision inadaptées les conduisant à des situations les empêchant d’avoir une vie normale.
Leur mémoire, langage, processus d’attention, mémoire de travail et processus de raisonnement fondamentaux sont intactes. Mais leur capacité déficiente à exprimer et ressentir des émotions impacte fortement leur prise décision.
Chacun sait que les émotions peuvent altérer les prises de décisions. D’où les expressions comme « gardez la tête froide », « contrôler vos émotions »… On sait très bien aussi que la manière de présenter les choses peut altérer nos raisonnements.
Par exemple, un patient acceptera plus facilement de suivre un traitement si on lui dit que 90% de ceux qui l’ont suivi sont en vie 5 ans après, que si on lui dit que 10% sont morts.
Mais tous les patients avec ces types de lésions cérébrales faisaient preuve, dans leur vie quotidienne, de rigidité et d’une certaine tendance à l’obstination. Ils étaient incapables de programmer leur activité dans le futur.

Fonctionnement
Un organisme possède un fonctionnement neural, à partir du moment où il élabore des représentations neurales qui peuvent devenir des images. Ces images peuvent subir un traitement dans le cadre d’un processus appelé pensée. Finalement elle peuvent influencer le comportement, dans la mesure où elles peuvent permettre de faire des prédictions sur l’avenir. Mais aussi de former des plans en fonction de ces dernières et de choisir la prochaine des actions.
Le cerveau réalise l’intégration d’activités séparées en des combinaisons pleines de sens grâce à la synchronisation temporelle. C’est une solution judicieuse et économique du cerveau, mais qui n’est pas sans risque ni problème. Le principal risque étant l’erreur désynchronisation. Chaque système sensoriel semble être équipé de ses propres processus d’attention et de sa mémoire de travail.
Les images
Les images sont perceptives si les informations sont liées aux perceptions du moment (vous regardez un paysage). Ainsi les images qui se forment lorsque vous évoquez le passé sont appelées des images de rappel. Si vous imaginez un futur possible, ces images seront basées sur les images du passé et sont aussi des images de rappel. Ces diverses images (perceptives, de rappel d’un passé réel ou d’un futur possible) sont toutes des produits de votre cerveau.
Ces images sont élaborées soit sous l’égide de récepteurs sensoriels tournés vers l’extérieur (la rétine …), soit sous l’égide de représentations potentielles stockées dans le cerveau.
Autorégulation : génétique et apprentissage
La survie d’un organisme est assurée en interne par le contrôle du fonctionnement biochimique du système endocrine, du système immunitaire, des viscères, des pulsions et des instincts. Ce contrôle est assuré en partie par des neurones modulateurs, localisés dans le tronc cérébral (neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine …). Les circuits bio régulateurs sont « tenus au courant » de ce qui se passe dans notre corps en continu. Le caractère « bon » ou « mauvais » des situations leur est constamment signalé. Et ils réagissent de façon « préprogrammé » au caractère « bon » ou « mauvais des situations en influençant le cerveau.
Faire le test du besoin d’évaluation.
Ce fonctionnement met bien en évidence qu’il est tout à fait inadéquat de séparer le cerveau du reste du corps. Si nos gènes déterminent des structures précises du cerveau et du corps, ces structures sont localisées dans différentes parties du cerveau. Elles sont sous influence continu de l’activité de chacun et de son environnement et donc de son apprentissage.
Certains circuits sont refaçonnés sans cesse durant toute la vie, en fonction des changements que subit l’organisme. D’autres sont relativement stables. Il existe une preuve bien simple selon lesquelles certaines représentations issues de l’expérience sont relativement stables : c’est le cas des membres « fantômes ».
La survie
Certains mécanismes régulateurs fonctionnent sans que les individus s’en rendent compte. Vous ignorez quel taux d’hormones vous avez dans le sang. Mais des mécanismes régulateur légèrement plus complexes vous informent de leur existence indirectement. Par exemple lorsqu’ils vous poussent à mettre en œuvre un comportement (ou à vous en abstenir). On appelle ceux-ci des instincts. Comme la sensation de faim.
Ces mécanismes régulateurs assurent la survie en incitant des changements dans le corps (faim, nausée..) ou des émotions (peur, colère..). Ces représentations potentielles peuvent provenir des viscères (baisse du taux de sucre dans le sang). Ou bien de l’extérieur (stimulus menaçant) ou bien du monde mental (comme l’impression d’une catastrophe).
Les émotions
Damasio soupçonne que contrairement au tronc cérébral et à l’hypothalamus dont les circuits sont en grande partie stables et génétiquement spécifiés, le système limbique (qui héberge en partie les émotions) héberge une circuiterie innée en même temps qu’une circuiterie modifiable en fonction de l’expérience vécue par l’organisme, qui est perpétuellement en changement.

Le Stress et anxiété
Le stress mental chronique semble conduire à la surproduction d’une substance chimique, un peptide dérivé du gène de la calcitonine. Par la suite, ce peptide (CGRP) recouvre de façon excessive la surface des cellules de Langerhans, qui sont apparentées au système immunitaire.
La tristesse et l’anxiété peuvent notablement altérer la régulation des hormones sexuelles. Ainsi elles entraînent non seulement des changements dans le domaine des pulsions sexuelles, mais aussi dans celui du cycle menstruel.
Emotions primaires et secondaires
Il n’est pas obligatoire d’être génétiquement programmé pour avoir peur de l’ours ou du loup (comme cela peut arriver avec les serpents et les araignées). Dans tous les cas la réponse émotionnelle précède la perception de l’émotion en rapport avec le phénomène qui l’a déclenchée.
Pourquoi compliquer les choses et faire rentrer en jeu la conscience dans ce processus, s‘il existe une façon adaptée de réagir, à un niveau automatique ? La conscience ne permet que d’élargir les stratégies de défense. Parmi ces dernières, la généralisation par exemple, en est une.
En bref, la perception de vos états émotionnels, vous permet une réponse modulable. Bien que vous ayez besoin de mécanismes innés pour amorcer vos processus d’acquisition de connaissances sur le monde, la perception consciente de vos réactions émotionnelles vous apporte plus. On parle ici des émotions primaires.
Les émotions secondaires sont générées par la pensée. Par exemple, le ressenti d’une émotion quand on vous annonce la mort inopinée d’une personne. Les changements associés de votre corps (battement du cœur….) déterminent un état émotionnel corporel qui va être signalé en retour aux systèmes limbiques et somatosensoriels. Ces changements affectent considérablement le style des processus cognitifs. En fin de compte, la perturbation des processus émotionnels chez les patients souffrant de lésions préfrontales concerne les émotions secondaires. Par contre ces mêmes patients peuvent exprimer des émotions primaires.
Lorsque les signaux relatifs à l’état du corps sont de nature négative, la production des images mentales est ralentie, leur diversité est moindre, et le raisonnement est inefficace. A l’inverse lorsque les signaux émanant du corps sont de nature positive, la production d’images mentales est vive, diverse. Elle est liée à un raisonnement rapide, mais pas nécessairement efficace.
Les 3 perceptions de l’état du corps
Les émotions les plus universelles sont la joie, la tristesse, la colère, la peur et le dégoût. Lorsque nous ressentons une émotion, l’attention est en grande partie tournée vers les signaux en provenance du corps. Il semble y avoir bien plus de diversité dans les émotions négatives que positives. Il est clair que le cerveau prend en compte ces deux catégories d’émotions par le biais de systèmes neuraux différents.
Un 2ème type de perception de l’état du corps repose sur les subtilités des 5 émotions mentionnées ci-dessus. La mélancolie et le désenchantement sont des variations de la tristesse. La panique et la timidité de la peur. Cette seconde sorte de perception est modulée par l’expérience.
Il existe un 3ème niveau qui est la perception de l’état d’arrière-plan du corps. Il est lié à une perception d’un état de fond plutôt qu’à un état émotionnel. En fait il s’agit de la perception de la vie elle-même, de la sensation d’être. Le concept d’humeur, bien qu’apparenté, n’en rend pas exactement compte. Mais sans cette perception, nous ne pourrions avoir aucune représentation de notre « moi ». Le phénomène du membre fantôme est un bon exemple de sa présence.
L’interprétation de Damasio de ce phénomène est qu’en absence des messages « directs » fournis par ce membre, le cerveau fait appel à une représentation potentielle de ce dernier. C’est-à-dire à une reconstruction élaborée grâce au rappel d’un souvenir antérieurement acquis.
Raisonnement et prise de décision
« Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir ».
Ces mots sont de Blaise Pascal.
Ces mots sont perspicaces, dans la mesure où le présent n’existe pratiquement pas pour nous tous. Nous sommes en permanence en train d’évoquer le passé afin d’élaborer des plans pour le futur proche ou lointain. Ce phénomène incessant d’élaboration est à la base des processus de raisonnement et de prise de décision.
Raisonner et prendre une décision implique généralement que le décideur ait un certain savoir (a) sur la situation, (b) sur les différentes options (réponses) possibles pour l’action, et (c) sur les conséquences (résultats) possibles de chacune de ces option.
Le décideur possède quelques stratégies logiques. Parmi les processus du raisonnement, on mentionne généralement l’attention et la mémoire de travail. Néanmoins on mentionne rarement la capacité d’exprimer et ressentir des émotions, ni les mécanismes d’élaboration de ces raisonnements.
On peut différentier 2 groupes d’exemples où l’on fait appel à ces mécanismes. Un 1er qui est simple (faim, évitement d’un objet). Et un 2ème où la complexité et l’incertitude occupent une place de 1er plan. Et où il n’est pas facile d’arriver à des prédictions fiables..
L’hypothèse des marqueurs somatiques
Imaginez qu’avant d’avoir appliqué la moindre analyse de « coût/bénéfice » aux différents cas de figure d’une situation, vous ressentez une sensation déplaisante au niveau du ventre en visualisant dans votre esprit, même fugitivement, la conséquence néfaste d’une réponse possible.
On va parler de marqueur somatique. Marqueur lié à la représentation d’une image, et somatique car l’image est liée à une perception du corps dans son sens le plus général.
L’intérêt du marqueur somatique est de vous obliger à faire attention au résultat néfaste que peut entraîner une action et fonctionne comme un signal d’alarme automatique.
La plupart des marqueurs somatiques ont probablement été élaborés dans notre cerveau au cours des processus d’éducation et de socialisation, par l’établissement d’un lien entre des classes particulières de stimuli et des classes particulières d’états somatiques. En d’autres termes, ils reposent sur le mécanisme des émotions secondaires. Il est probable que la plupart de nos prises de décisions ont été façonnées par des états somatiques liés à des punitions et à des récompenses.
Explicites et cachés
Les marqueurs somatiques eux-mêmes peuvent se manifester par 2 voies différentes, l’une passant par la conscience, et l’autre non. Tout simplement, un état du corps, ou sa simulation, faisant fonction de signal, a bien été activé, mais n’est pas passé dans le champ de l’attention. Et ainsi influencer la tonalité des processus de raisonnement et de prise de décision.
Il est à noter que les abeilles possèdent un système neural non spécifique employant un neurotransmetteur, probablement l’octopamine (proche de la dopamine de l’humain). C’est ce système qui est utilisé très certainement dans le choix des fleurs à butiner sur la base de choix de couleurs, de formes …
L’intuition
L’état somatique peut opérer de façon caché. S’il peut générer un comportement spécifique, donc perceptible, il peut aussi conduire à l’inhibition des circuits neuraux régulateurs situés dans les profondeurs du cerveau, qui sous-tendent les démarches appétitives. Donc en d’autres termes à l’augmentation de la tendance à fuir, ou à ne rien faire. Ce mécanisme caché peut-être à la source de ce que nous appelons l’intuition.
Pour le meilleur et le pire
Le travail de Daniel Kahneman (prix Nobel) démontre que le raisonnement objectif que nous employons dans nos décisions quotidiennes est beaucoup moins efficace qu’on serait en droit d’attendre. Certains dysfonctionnements de la faculté de raisonnement ne sont pas dus simplement à des défauts dans les méthodes de calcul, mais aussi à l’influence de pulsions biologiques telles que l’obéissance, la soumission, le désir de préserver son amour-propre, pulsions qui se manifestent souvent sous la forme d’émotions.
Par exemple, la plupart des gens craignent beaucoup plus de prendre l’avion que de monter en voiture. Alors que le calcul objectif des risques démontre sans ambiguïté que nous avons bien plus de chance de rester en vie en avion. Et pourtant la plupart des gens perçoivent l’auto comme un moyen plus sûr. L’erreur de jugement vient de ce que l’on appelle le « biais dû à l’usage ». Lequel conduit à laisser dominer l’image dramatique d’un accident d’avion sur l’ensemble des processus de raisonnement. Et à la proportion de survivants moins élevée que dans les accidents automobiles.
Création d’un ordre
Il existe 3 mécanismes principaux intervenant dans le processus de raisonnement appliqué à une vaste gamme de scénarios construits à partir des connaissances relatives aux faits.
- Celui des états somatiques : qui exercent une pression d’orientation
- Celui de la mémoire de travail
- Et celui de l’attention
Ces 3 mécanismes interagissent afin de faire surgir l’ordre à partir du panorama des scenarii possibles.
En pratique
Sur la base de toutes ces hypothèses, Damasio et ses équipes ont voulu vérifier avec leurs patients l’impact des marqueurs somatiques. Tout se passait en fait comme si ces patients pouvaient accéder à la totalité du savoir sauf aux représentations potentielles permettant d’associer des faits donnés au mécanisme de reproduction des réponses émotionnelles.
Il s’avéra en final que les patients souffrant de lésions frontales étaient bien sensibles aux punitions, mais que les effets de ces dernières ne semblaient pas durer longtemps, probablement parce qu’elles n’étaient pas prises en compte pour la formulation de prédictions concernant les perspectives futures.
C’est comme si ces patients étaient bien plus tournés vers le présent que vers l’avenir. Que les perspectives futures ne sont plus prises en compte dans l’élaboration des décisions. Se saisir du présent plutôt que de miser sur l’avenir.
Conclusion sur l'erreur de Descartes
« Ma suggestion ne revient pas à dire que l’esprit est situé dans le corps. J’affirme simplement que le corps fournit au cerveau davantage que ses moyens d’existence et que la modulation de ses activités. Il fournit un contenu faisant intégralement partie du fonctionnement mental normal. »
Si la raison originelle de l’apparition du cerveau dans l’évolution a été d’assurer la survie du corps, l’acquisition évolutive ultérieure par cet organe d’une capacité à élaborer des représentations mentales a certainement eu pour objectif la prise en compte du corps.
Pour info, dans son rôle de viscère la peau est le plus grand viscère de tout le corps.
Damasio avance l’interprétation que les patients atteints de lésions frontales ont une notion neurale très appauvrie de leur moi, et qu’il leur est difficile de prendre en compte dans leurs processus mentaux, les états présents du corps.
Conscience du Moi
Cette notion du moi étant distincte de celle de la conscience de soi. La base neurale du moi est constituée de 2 séries de représentations. L’une comprend des représentations de l’histoire de l’individu. Grâce à elles, la notion de son identité peut être reconstruite de façon répétée, et constituent les « souvenirs du futur possible ». L’autre nous affecte dans le moment présent et modifie un concept du moi qui repose sur le passé, y compris le passé qui a eu lieu il y a un instant seulement.
On peut supposer que le cerveau possède un 3ème ensemble de structures nerveuses, qui présente des connexions réciproques avec le système sous-tendant les images des objets et celui sous-tendant les images du moi.
En conclusion, pour accroître la faculté de raisonnement, il est nécessaire d’accorder plus d’attention à la vulnérabilité du monde intérieur.
Il est d’ailleurs vraiment surprenant de voir que les étudiants apprennent la psychopathologie sans jamais avoir rien appris dans le domaine de la psychologie de l’état mental normal. Il serait absurde de demander à la médecine de remédier à elle seule à des maux sociaux, mais il est tout aussi absurde d’ignorer cet aspect des « maladies » humaines.
N’est-il pas curieux de penser que Descartes, qui a véritablement contribué à modifier le cours de la médecine, lui a fait abandonner l’approche holiste, dans laquelle l’esprit et le corps ne faisaient qu’un.
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