Penser Global

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9 novembre 2017 Social 0

Edgar Morin et penser global

L’humain est trinitaire

penser global

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Je et Nous, antagonistes: Vivre est un mouvement permanent où nous passons du “je” au “nous” et du “nous” au “je”. Où le “je” est capable de se sacrifier pour le “nous” (défendre son pays, les siens, ..) à l’autre extrême du profit de l’intérêt vital ou matériel du “je” (se défendre, se protéger, se développer, se nourrir, ..) –> épanouir son je au sein d’un nous!

La complexité de l’Homme

L’Homme n’est ni bon ni mauvais. Il a toutes possibilités en lui. En chacun, il y a les pires et les meilleurs, qui peuvent s’exprimer selon les conditions (voir “nous sommes tous des psy” où nous sur-estimons la personnalité et sous-estimons les circonstances). Nous avons tendance à nous auto-justifier et à reporter sur autrui le mal, la faute, le vice. Avoir une conception plus humaine, c’est avoir une conception complexe, car celle ci nous enseigne à voir multiplicité et diversité. Si on n’enseigne pas aux humains ce qu’ils sont, il y a une lacune, un manque d’auto-connaissance extrêmement nocif.

Les ennemis de la compréhension sont l’indifférence, le mépris, la haine. La compréhension comporte la reconnaissance et le sentiment d’une humanité commune avec autrui, en même temps que le respect de sa différence. Le Selfdeception (mensonge à l’égard de soi-même) est le premier chemin: si on comprend que l’on a des carences, des failles, on est beaucoup plus prêt à comprendre que l’autre aussi.

Il faut accepter la complexité de l’humain, toujours contextualiser et ne pas s’enfermer dans des certitudes.

 

Incertitude et diversité

Notre vie est elle-même très incertaine. C’est pourquoi l’enseignement doit comporter l’affrontement de ces incertitudes. Ordre (règles, lois) + désordre (incertitude, probabilité, possibilité) = Organisation (émergence de la vie)

Une évolution, c’est toujours la destruction de quelque chose, et la création de quelque chose. Une déviance apparait, qui, si elle se consolide et se développe, devient une tendance puis une force historique, une force créatrice. 1 pensée globale est possible. Elle tient compte de l’improbabilité, de nouvelles découvertes, pensées, théories. Créer l’unité dans la diversité.

Selon moi, la crise économique actuelle est une composante d’une crise aux multiples visages: crise de civilisation, crise de société, crise de la planète, de l’humanité.

Aldous Huxley disait “la plus grande leçon de l’histoire est que les humains ne tirent pas les leçons de l’histoire”

 

Système dynamique et contexte

La connaissance d’un tout demande la connaissance non seulement des éléments qui composent ce tout, mais aussi celles des actions et des rétroactions qu’il y a sans arrêt entre les parties et le tout (Emergence)

En d’autres termes, un texte ne prend de sens que par rapport au contexte: même un mot, dans une phrase, est toujours polyvalent, ambivalent (Va et vient dynamique)

C’est l’organisation qui transforme l’ensemble des parties en un tout. La complexité est le degré de variété d’un système. (Probabilité et donc incertitude).

Une rétroaction négative, un feed back négatif, c’est le processus par lequel l’organisation régulatrice réprime les déviances (lois, police, ..). Une rétroaction positive c’est une déviance qui s’amplifie et produit un processus d’instabilité. Le plus important ? Ce que l’on a gagné ou ce que l’on a perdu.

 

En conclusion

Penser global c’est accepter la complexité humaine, c’est créer l’unité dans la diversité quelques soient les incertitudes et accepter l’instabilité pour pouvoir avancer.

Choisir c’est se passer du reste.

Qui nous dit que nous sommes arrivés à la plénitude de nos moyens cérébraux, mentaux, intellectuels ? Rien, sinon la vanité ou l’arrogance.

 

 

 

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