Tests de pleine conscience
Tests de pleine conscience (Mindfulness)
Les tests de pleine conscience , comme le FMI-13 (Freiburg Mindfulness Inventory - short form - Buchheld, Grossman, et Walach, 2001), évaluent votre tolérance au stress perçu. Ainsi que votre expérimentation des émotions positives plutôt que négatives et votre croyance positive en votre propre efficacité devant les situations à affronter et les tâches à accomplir.
Principe de la pleine conscience ou mindfulness
La pleine conscience (ou mindfulness) tire essentiellement son origine de la tradition bouddhiste. Elle fait partie d’une discipline de vie plus large consistant à réduire sa souffrance et celle d’autrui. Ainsi elle lutte contre l’ignorance, notamment par la pratique de la méditation et l’application de comportements éthiques (Baer, 2015). Depuis une trentaine d’années, la pleine conscience a été adaptée à la culture occidentale à des fins thérapeutiques et de développement personnel. Elle a été adaptée indépendamment du socle spirituel dans lequel elle est née.
Premièrement la définition la plus communément admise est celle de Kabat-Zinn (1994). Il la considère comme « le fait de porter son attention délibérément sur l’expérience qui se déroule au moment présent, sans jugement de valeur ». Selon cet auteur, la pleine conscience est une invitation à vivre du mieux que l’on peut chaque moment en étant pleinement conscient. En particulier elle nécessite un coeur ouvert et un esprit dépourvu de jugement. Ainsi il ne faut pas chercher à être ailleurs, à réaliser quelque chose ou se laisser entraîner dans un flux de pensées conceptuelles.
Le mindfulness représente un état de conscience qui permet d’être présent à la réalité et attentif aux événements internes et externes. Par conséquent elle est en opposition au « pilote automatique ». En effet ce pilotage automatique consiste à agir de façon réactive, conditionné par les expériences antérieures et les schémas de pensées préétablis (Brown, Ryan, et Creswell, 2007a).
Acceptation et engagement
La pleine conscience a également été décrite comme le passage d’un « mode faire » (dans lequel l’esprit est constamment occupé à chercher des solutions pour réduire l’écart entre « ce que nous souhaitons » et « ce qui est ») à un « mode être ». C’est un mode dans lequel l’expérience présente est vécue sans attente particulière (Williams, 2010). Notons à ce propos que, si la pleine conscience implique d’être pleinement centré sur le moment présent, elle ne signifie aucunement vivre sans prise en considération des conséquences futures (i. e., « vivre dans le présent » n’est « pas vivre pour
le présent », Zimbardo et Boyd, 1999). Pour cette raison, la pleine conscience permet une certaine prise de distance avec la réalité qui aide à la voir plus clairement.
Finalement, une conception différente de la pleine conscience est apportée par d’Ellen Langer qui la définit à travers une théorie socio-cognitive. Cette théorie s’oppose à un mode automatique, sans conscience (mindlessness). Selon cette théorie, la pleine conscience se traduit par la direction de l’attention sur l’environnement et son observation curieuse avec un engagement actif dans le présent. Elle correspond à une sensibilité et une vigilance accrues dans lesquelles le sujet se centre sur la découverte de nouveaux éléments.
Cette capacité repose sur le fonctionnement de trois processus : attention soutenue, flexibilité cognitive et inhibition de l’élaboration de la pensée. Une deuxième dimension correspond à l’orientation vers l’expérience, qui est caractérisée par la curiosité, l’ouverture et l’acceptation (Voir notre article sur l’ACT).
Source: Introduction à la pleine conscience – Estelle Fall
Les tests de pleine conscience
L’introduction de la pleine conscience dans nos sociétés occidentales a rendu nécessaire sa quantification. Elle a ainsi été considérée comme un trait de personnalité (i. e., disposition à la pleine conscience) évaluable par le biais de questionnaires et comme une compétence mesurable.
Ainsi de nombreux tests de pleine conscience ont été développés pour évaluer cet aspect.
L’échelle FMI
L’échelle FMI (version française : Trousselard et al., 2011) se base sur la psychologie bouddhiste. Elle conceptualise la pleine conscience comme une centration de l’attention sur les événements mentaux sans élaboration cognitive. Ceci avec une attitude de non-jugement et d’ouverture. La formulation des items n’est pas adaptée aux personnes n’ayant pas d’expérience préalable de la méditation.
L’échelle MAAS
L’échelle MAAS (version française : Heeren, Douilliez, Peschard, Debrauwere, et Philippot, 2006) a pour objectif de mesurer la conscience et l’attention sur le moment présent dans la vie de tous les jours. Elle est conçue pour être applicable quel que soit le niveau d’expertise en méditation. Les quinze items sont formulés de façon négative renvoyant à la notion de pilote automatique. Ils couvrent plusieurs aspects dans les domaines cognitif, émotionnel, interpersonnel et physique.
L’échelle FFMQ
L’échelle FFMQ (version française : Jermann et al., 2009) est un outil créé à partir de l’analyse factorielle de cinq échelles. Elle mesure la pleine conscience de façon auto-reportée (MAAS, KIMS, FMI, CAMS-R, and SMQ). Elle comprend trente-neuf items répartis dans cinq composantes de la pleine conscience. Ces 5 composantes sont l’observation de l’expérience présente, l’action en pleine conscience, la description de l’expérience présente, le non-jugement et la non-réactivité face aux phénomènes psychologiques.
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